Biographie

Angoulême et le mont Ararat, dont l’arche de Noé et les neiges éternelles constituent le plus bel horizon d’Erevan, capitale de l’Arménie, voilà ce qui résume au mieux Jean Mardikian. Sans lui, Angoulême ne serait pas devenue la ville BD par excellence. Sans lui, Erevan n’aurait jamais lancé un festival de la BD. Fils de tailleurs arméniens arrivés en France à la suite du génocide, Jean Mardikian s’installe en Charente. Journaliste agricole, il est élu au conseil municipal d’Angoulême où, plusieurs fois adjoint à la culture, son esprit de consensus inspire les décideurs de la ville et du département à promouvoir une identité forte puis un secteur d’activité original autour de la BD et de l’image. Au Xe siècle, Angoulême dédaigna l’université que lui proposait François Ier ; la floraison actuelle d’écoles autour de l’image numérique corrige cette erreur historique. C’est aussi cela, l’effet BD... « Comme dans un scénario bien construit, sur ses vieux jours, l’Arménien de seconde génération rapproche Erevan d’Angoulême. Dorénavant, des remparts du fameux ‘‘balcon du Sud-Ouest’’, on devine une arche de Noé dans laquelle auraient pris place Jolly Jumper, le Marsupilami, le Fourreux de Pélisse et le malin Milou. » (Comité de lecture du Croît vif)